Les dangers des gummies au THC et au CBD : récit d’un groupe d’amis confrontés à des malaises sévères

La mésaventure d’un groupe d’amis avec des confiseries au THC et au CBD

Le 9 décembre dernier, une fête pré-Noël s’est transformée en urgence médicale pour dix compères de la banlieue parisienne après avoir grignoté des friandises infusées de THC et de H4CBD. C’est dans un récent article du Parisien, paru le 21 décembre, que l’incident a été rapporté.

Le THC, principal composant psychoactif du cannabis, altère les fonctions cérébrales en exerçant une influence sur le psychisme. Pour mémoire, il ne peut plus être utilisé que dans la production d’extraits par les industriels depuis la décision du 30 décembre 2021, avec un taux de THC ne devant pas dépasser 0,3%, souligne la MILDECA. Or, ces bonbons masticables, apparemment innocents, acquis dans un commerce de la capitale, ont déclenché une situation de détresse parmi les convives.

Effets nocifs et hospitalisations : Analyse d’une soirée qui tourne mal

Moins de trente minutes suite à la consommation des bonbons au THC, des symptômes déstabilisants se sont manifestés chez chaque personnalité du cercle d’amitié. Entre paranoïa, incapacité physique et troubles de la pensée, sept amis ont dû être admis en urgence dans des centres hospitaliers par les sapeurs-pompiers. L’évaluation toxicologique, menée dans la capitale, a pointé du doigt la densité des confiseries et la présence de H4CBD, une substance encore méconnue, qui pourrait accentuer les répercussions du THC. La dose relevée dans chaque gomme s’est avérée élevée pour des individus peu accoutumés à ces substances.

Les défis réglementaires face à l’introduction de nouvelles substances cannabinoïdes

Avec l’apparition constante de nouvelles formes de cannabinoïdes synthétiques sur le marché, les régulateurs, à l’image d’Anne Batisse du centre d’addictovigilance de Paris, se trouvent engagés dans une lutte acharnée contre ces substances. L’ANSM évalue la possibilité d’ajouter le H4CBD à la liste des stupéfiants afin d’en restreindre la distribution, une initiative qui est actuellement à l’étude. Depuis juin, six cas d’intoxication liés au H4CBD ont été signalés.

Après cette expérience traumatisante, le collectif d’amis a procédé à un dépôt de main courante et envisage de pousser plus loin en lançant une action judiciaire pour les faits subis.

En conclusion

  • L’incident du 9 décembre illustre les risques potentiels liés à la consommation de confiseries contenant du THC et du H4CBD.
  • Les conséquences indésirables ont mené à une prise de conscience quant à la régulation nécessaire de ces substances.
  • Les autorités sanitaires doivent s’adapter rapidement face à l’émergence de nouvelles drogues synthétiques pour protéger les consommateurs.

Sources

  • Le Parisien, « Le dîner de Noël se termine aux urgences: le récit », 21 décembre 2023
  • Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives

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