De nombreuses personnes rencontrent encore des difficultés pour obtenir un prêt en raison de leurs maladies. Bien que des règles aient contribué à changer les choses, de nombreuses personnes ne peuvent néanmoins pas réaliser leurs aspirations immobilières.
Selon plusieurs témoignages concordants, obtenir un prêt n’est pas toujours simple quand on a eu un cancer ou qu’on souffre d’une maladie chronique. Quel est le hic ? L’assurance couvre les mensualités en cas d’invalidité, d’incapacité ou de décès. En d’autres termes, les banques accordent des prêts aux clients en fonction de leurs antécédents de santé.
Lorsque vous remplissez des cases spécifiques, vous devez payer une prime (lorsque vous n’êtes pas techniquement exclu). Il est difficile pour les jeunes de croire que leurs initiatives seront couronnées de succès alors que le nombre de cancers augmente rapidement.
Convention Aeras : garantir, faire un prêt avec enjeux grave de santé
L’accord de Bâle II a été mis en œuvre en 2004 et a exigé des assureurs qu’ils augmentent leurs exigences en matière de capital. Il existe toutefois certains garde-fous (comme l’accord Aeras, qui a introduit l’assurance et l’emprunt pour les personnes présentant un risque élevé de maladie).
À cette fin, elle s’efforce de faciliter l’accès au crédit des personnes atteintes d’une pathologie. Les personnes qui se voient refuser une assurance de niveau 1 (assurance standard) et de niveau 2 (analyse individualisée) sont dirigées vers des médecins spécialistes de niveau 3 (assureurs et réassureurs). Ils peuvent être en mesure d’obtenir une couverture à un taux plus élevé ou avec certaines restrictions.
Le plan Aeras couvre les prêts immobiliers et professionnels de moins de 320 000 euros avec une échéance à rembourser avant 70 ans. Selon la Fédération française de l’assurance, 97 % des emprunteurs présentant un risque faible ont reçu une offre d’assurance couvrant le risque décès en 2016. Cependant, cela masque une réalité plus compliquée.
Il est possible que vous deveniez invalide en raison de cette couverture, et la prime peut être prohibitive. Le risque d’invalidité est généralement insuffisamment couvert, et de nombreux clients craignent que leur maladie ne s’aggrave et neentraîne une perte de revenu.

Le droit à l’oubli, c’est quoi ?
En février 2017, le droit à l’oubli a été mis en œuvre pour la première fois. En d’autres termes, si un emprunteur demande une assurance de prêt, il n’a pas à divulguer un cancer passé si son plan de traitement est terminé depuis plus de 10 ans et qu’aucune récidive n’est évidente. Cette période a été réduite de 15 ans à 5 ans pour les tumeurs malignes diagnostiquées avant l’âge de 18 ans.
Une grille détermine la période après laquelle les personnes peuvent prétendre à une assurance avec des surprimes limitées dans le cas d’une maladie chronique stabilisée. D’un côté, certaines organisations ont dénoncé des mesures peu lisibles pour le grand public et qui ne concernent que des types de cancer spécifiques. Pour Dominique Thirry, responsable de Juris Santé, il est essentiel d’aller encore plus loin.
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Consulter les courtiers spécialistes, faire la compétition
Les emprunteurs ont tout intérêt à faire jouer la concurrence puisque les maladies sont généralement bien couvertes d’un assureur à l’autre. Si le degré de garantie est égal, une assurance individuelle souscrite auprès d’une autre entreprise que le prêteur ne peut être refusée.
N’ayez pas peur de demander l’aide de courtiers spécialisés dans les investissements à faible risque. Certains cabinets ont des partenariats avec des organisations pour mieux protéger leurs clients. La Fédération française des diabétiques, par exemple, ou l’Association François Aupetit en sont deux exemples. L’objectif est de donner une meilleure couverture d’assurance et des primes plafonnées, y compris celles liées à la maladie. Autant mettre tous ses œufs dans le même panier !